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Date de création : 09.08.2010
Dernière mise à jour : 23.01.2011
55 articles


Kurt Warner : Un destin atypique

Publié le 16/08/2010 à 10:39 par mikeny Tags : Kurt Warner Hall of fame Cardinals New York Rams NFL Champion

 

Comme vous êtes nombreux à le savoir, Kurt Warner a décidé de mettre un terme à sa carrière le 29 Janvier 2010. La carrière de ce joueur au destin atypique  n'a pas été de tout repos, mais a fait connaître aux Rams de Saint Louis une période d'orée.Retour sur ce quarterback qui a dû s'employer pour intégrer l'élite du football américain.

 

Kurt Warner naquit le 22 Juin 1971 à Burlington dans l'Iowa. Ville d'à peine 30 000 habitants, plutôt reconnu pour être le siège du comté des moines et d'avoir compté parmi eux l'inventeur du Nylon ( Wallace Hume Carrothers en 1896). Vous l'avez donc compris, rien ne prédestinait le jeune Kurt à une carrière reconnue. 

 

Sa carrière universitaire ne fut pas un franc succès, loin de là même. Le quarterback au physique avantageux (1m88 pour 100 kg) effectue sa carrière "NCAA" dans l'équipe local de Northern Iowa, non loin  de sa ville natale par ailleurs. Une proximité, qui en revanche ne lui permet pas d'évoluer dans l'élite de l'université. Même si le niveau n'est pas relevé, Kurt ne sera titulaire dans son collège que lors de son année senior (4ème et dernière année avant la possibilité d'évoluer en NFL). Lors de cette ultime expérience avec sa bourgade, n'ayons pas peur des mots, Kurt se hisse parmi les meilleurs quarterback de sa conférence mais cela ne sera pas suffisant compte tenu du faible niveau de son équipe combiné à son inexpérience relative.

 

En 1994, les Green Bay Packers décide d'engager alors l'homme âgé de 23 ans dans leur camp d'entrainement, mais cet engagement sera anecdotique puisque le joueur n'évolura jamais dans le club qui a révélé Curly Lambeau en 1929, le club décida en effet de ne pas poursuivre l'aventure avec lui. Kurt est donc dans l'obligation de réciter ses gammes dans des ligues à la côte aussi large qu'une mine de crayon. Mais, le garçon ne se laisse pas abâtre pour autant et repart au combat.

 

Pendant 3 ans, il jouera avec Iowa Barnstormers. Décidément Warner aime son patelin, avec cette nouvelle équipe de football américaine en salle faut-il le rappeler, il figure dans l'équipe type en 2006 et 2007. Outre le fait, d'avoir accéder à une distinction personnel, Kurt emmena les siens par deux fois à l'Arenabowl !

 

Décidé à devenir un joueur de NFL même à 26 ans, L'enfant prodige de Burlington décide alors de tenté sa chance dans la filiale européenne, espérant bien entendu pouvoir intégrer au plus vite la NFL. Le temps lui est désormais compté ! Il part donc s'exiler en Hollande, royaume du Maasdam et bien d'autres belles chose que nous ne citeront pas évidemment. Le quarterback sous côté jouera pour les Amsterdam Admirals durant une saison, il marquera enfin les esprits, il se distingue comme meilleur passeur (2101 yards et 15 Touchdowns). Les Rams de Saint Louis repère le jeune homme à 27 ans, sa carrière dans l'élite peut enfin commencer. Rappelons avant toute chose, que l'effectif des Rams est l'un des plus pauvre parmi les 30 équipes.

Le chemin reste long, puisque à l'orée de cette saison 1998, Kurt n'est que le 3ème quarterback du club et ne jouera que quelques minutes face aux 49ers de San Francisco, profitant de la blessure de Tony Banks et de la mise au repos forcée de son suppléant Steve Bono. Le club finira bon dernier de la NFC West. Quand vous disait que les Rams sont unes des plus faibles équipes de la ligue, ce n'était en aucun cas une exagération.

Lors de l'intersaison, un grand nettoyage a lieu. Tony Banks est transféré chez les Ravens de Baltimore, alors que Steve Bono prend sa retraite. Quoi de mieux pour l'évolution du petit prince de l'Iowa ? A vrai dire cela aurait été une aubaine, si Trent Green n'aurait pas signer ...

 

Mais le destin s'en charge, blessure de Trent Green pendant la pré saison, Kurt Warner peut enfin s'exprimer. Il prouve alors tout son incroyable potentiel, contribuant largement à la bonne saison des Rams de Saint Louis. Le public a trouvé sa nouvelle coqueluche. Il balance lors de sa première saison en tant que titulaire un total de 4354 yards (deuxième de la NFL) pour tenez vous bien 43 touchdowns (1er de la NFL) et une évaluation de 109.5 !! Elu MVP de la saison régulière à désormais 28 ans, Kurt Warner est une légende vivante, son parcours est sans équivalent. Pour ponctuer cette magnifique saison, les Rams se qualifie pour les playoff, cela faisait 10 ans que ce n'était pas arrivé.

 

En final les Rams doivent faire face aux Titans de Tenessee, Kurt Warner est déja dans son match, concentré comme à son habitude. Le match se joue sur 3 pénalité en première mi temps réussi par Wilkins, le kicker de Saint Louis. Un match dominé 9 à 0. Lors du troisième quarts temps, Kurt distille une passe pour Holt , Touchdown !!! Les Rams mène 16 à 0, on se dit alors que la rencontre est plié même si la course de George réduit l'écart (16/7). On attaque alors le quatrième quarts temps, la tension est palpable dans les deux camps.

 

Mais l'impossible devient possible, les Titans égalise alors qu'il reste seulement deux minutes et quize secondes de jeu. Un moment de graâce touche alors le nouvel idole de tout un peuple. Warner décoche une passe de 73 yards, oui oui !! 73 yards en direction de Bruce TOUCHDOWN !! Kurt passe du rang de coupeur de citron à celui de superstar. Dans les dernières secondes, les Titans poussent mais ils échouent à seulement 30 secondes la ligne. Kurt Warner remporte le superbowl pour sa première saison en tant que titulaire, ça force le respect non ?

 

En 2000, il est évident que Kurt sera attendu au tournant, mais est ce vraiment un problème pour lui ? Pas vraiment .. En 6 matchs il égale le record de Steve Young (ancienne star de l'équipe) en réalisant plus de 300 yards à chacun de ses matchs. Durant ce laps de temps il récoltera 19 touchdowns soit plus de 3 Touchdowns par match. Qu'avez vous dit ? Ahurissant ? Oui je cherchait le mot. Durant le match face à San Diego il fut le même le second joueur de l'histoire à recevoir la note parfaite de 158.3. Malheureusement, le 22 Octobre face à Kansas City, une blessure vient mettre un terme à un début de saison qui fut d'un point de vue objectif, la meilleur saison d'un quarterback (Oui, all time, j'assume !).

 

Son retour s'effectue début Décembre, il a raté entre temps 5 matchs. Malgré de très bonnes prestations, Kurt peine à retrouver son niveau de jeu du début de saison qui le rendait surhumain. Il qualifie son équipe pour les playoffs avec le record de 10/6, mais les Rams s'inclineront d'entrée face aux Saints de la Nouvelle Orleans 31 à 28, une défense extrêmement laxiste.

Saison 2001, Kurt Warner rentre encore un peu plus dans la légende en réalisant le second meilleur total de tout les temps au niveau des yards (4830) juste derrière la légende Dan Marino qui en avait effectué 5084 en 1984.  Tout comme en 2000, quelques interceptions viennent entacher quelques peu sa performances, elles sont au nombres de 22. Tout cela reste anecdote puisqu'avec 36 Touchdows, Warner choppe une évaluation de 101.4, finissant par la même occasion 1er du classement. Contre les Panthers le 11 Novembre il fut le quarterback à atteindre le plus rapidement les 10000 yards (seulement 36 matchs). Les votes sont unanimes, le quarterback natif de Burlington remporte encore une fois le titre de MVP. Si près d'un second superbow, les Patriots lui donnent tord. Malgré son touchdown sur une passe et un autre sur une course, ses deux interceptions coutent cher aux Rams qui perdent cette finale de trois malheureux petits points (20/17 !).

 

 

On sent alors le malaise de l'équipe, les passes de Warner sont moins précises, la défense des Rams n'y est plus, les réceptions sont bancales. Dès le début de saison, la ligne des bloqueurs est à la peine, sa contribution est trop faible. Comme pour perpétuer cette poisse ambiante, Kurt se blesse lors du quatrième match de la saison régulière et laisse Marc Bulger supporter seul le poids qui a pesé durant

 

trois ans sur ses épaules.Contre toute attente, les performances de Bulger sont loins d'être mauvaise, puisqu'au retour du double MVP, il est encore titulaire. Une saison inqualifiable tellement Kurt nous à habituer à mieux.

Seulement 3 Touchdowns et 11 interceptions avec une évaluation d'à peine 70 points, que dire ... Si on exclut ses mauvaises perf' en 2002, le joueur aura battu encore quelques records. Il deviendra le quarterback le plus rapide de l'histoire de la NFL à réussir sa 1 000e passe en seulement 47 rencontres et 1 487 tentatives. Il sera aussi le plus rapide à atteindre les 1 500 tentatives, devançant des grands noms comme Dan Marino ou encore Joe Montana.

 

La rupture est proche avec les Rams, puisque Kurt ne disputera qu'un seul match en tant que titulaire, une nouvelle blessure (commotion cérébrale) subit à cause d'une ligne de bloqueurs qui semblait dubitative sur chaque action. Son suppléant Marc Bulger, ne sera pas exempt de tout reproche mais ce dernier est plus jeune.

Kurt Warner s'exile donc à New York où il retrouvera un coach de renom en la personne de Tom Coughlin. Le Quarterback ne réussit pas à convaincre son nouveau coach et cette signature sera un échec total. En concureence avec Eli Manning (Rookie en 2004), qui malgré une piètre performance affiché : 1 victoire pour 7 défaites représente selon le coach, le futur de la Big Apple.

Nouveau challenge pour le détenteur de tout les records, il signe un contrat en la faveur du club d'Arizona Cardinals qui rappelons le est d'une des franchise les plus soporifiques de la ligue depuis 40 ans. Il annoncera au cours de la saison et poussé sur le banc par Josh Mccown qu'il mettra un terme à sa carrière. à la fin de la saison 2006. L'émergence de Matt Leinart au poste de quarterback crée une certaine rivalité entre les deux hommes. L'orgueil de l'ex Rams est touché, mais à l'aube de la saison 2007, l'homme âgé de 36 ans décide de poursuivre l'aventure avec les Cardinals, déclarant que la concurence avec Matt le stimule.

Les insuffisances de Matt Leinard au poste, accorde à Kurt un temps de jeu conséquent, il réalise une belle saison, sans pour autant émerveiller comme lors de l'année 2000 par exemple.

2008, Matt Leinard est prié d'aller s'assoir sur le banc des remplaçants pour regarder jouer Kurt Warner. A 37 ans, Kurt saisi cette opportunité, il se dit que c'est le moment ou jamais de prouver au monde du football américain qu'il n'est pas fini. Il le prouve, mais en plus il met tout le monde d'accord. Kurt Warner était le meilleur il y a déjà bientôt 10 ans et il reste encore le maitre incontesté de la discipline. Grâce à ce second souffle et à l'émergence de Larry Fitzgerald au poste de Wide Receiver, les Cardinals parviennent à se qualifier pour les playoff. Une distinction inespéré pour les Cardinals, la saison s'achève sur un record de 9 victoires et 7 défaites.La légende refait surface, ca ne s'invente pas.

Le 3 Janvier, Kurt et tout sa clique s'impose pour le premier tour des playoff face à la Wilcard : Les Falcons d'Atlanta (30 à 24), il accède par la même occasion en demi finale de conférence. Les fans sont ébahis, ils n'imaginaient vraiment pas une saison comme celle ci. La demi aura lieu 7 jours plus tard face aux Panthers de Carolina.

C'est définitif, Kurt Warner retrouve une seconde jeunesse, après avoir effectué 2 touchdowns face aux Falcons, il en remet 2 face aux Panthers. Seul point négatif, la défense des Cardinals n'a pas su protéger son fer de lance, qui a encaissé 5 plaquages d'une violence inouïe. Mais le gaillard est costaud et ne veut surtout pas raté la finale de conférence, car les Cardinals ont encore gagné. Cette fois ci sur le score de 33 à 13.

La finale de conférence à lieu face aux Eagles de Donovan Mcnabb, un quarterback au physique impressionnant et qui réside être l'un des meilleurs quarterback du moment. Il en faut néanmoins un peu plus pour faire peur à Golden Kurt. Les commentateurs en perdent la voix mais la regagne très rapidement pour distiller un "ARE YOU KIDDING ME" tellement la performance de Kurt est invraisemblable, la foule scande son nom durant tout le match, Donovan n'existe plus pour le public, le demi dieu est en action et rien ni personne ne l'arrêtera.

 

4 Touchdowns, aucune interception et une évaluation de 145.7, Kurt Warner prend feu. Les boys bands ne peuvent rivaliser avec cet homme. Le gendre idéal de toute l'Amérique qualifie son équipe pour le superbowl qui s'effectuera devant plus de 70 000 spectateurs et un nombre incalculable de téléspectateurs.

Tout le monde souhaite alors un happy ending, le rêve américain il n'y a que ça de vrai. Pour l'anecdote ce superbowl sera surnommé, Recession Bowl, compte tenue de la crise économique qui touche les Etats Unis. Ford, Chrysler et General Motors renoncent à payer des spots publicitaires pendant le match. Les billets pour le match seront vendu 2500 dollars soit une réduction de 40 pour cent vis à vis de l'année dernière.

 

Le match en lui même ? Un des plus superbowl si ce n'est le plus beau de la décennie. Ben Roethlisberger quarterback des Pinguins tente de tenir la dragé haute à Kurt Warner mais c'est peine perdu. Malheureusement, seul deux joueurs effectueront une partie exceptionnelle côté Cardinals. Larry Fitzgerald à la réception fut immense et le second pas la peine de vous précisez tellement la logique vous le permet. 3 Touchdowns, 1 Interceptions, ce qui lui permet d'atteindre le nombre de 11 Touchdowns sur ses playoffs.

 

Le chef d'oeuvre de cette finale est sans aucun doute la passe de 64 yards envoyé par Kurt Warner (qui d'autre le peut ?) vers Larry pour un Touchdown. A ce moment là, les Cardinals mène de 4 points mais à deux minutes de la fin, Santonio Holmes inscrit le Touchdown de la victoire (il sera d'ailleurs élu MVP). Ce sera par ailleurs le seul touchdown distillé par Ben ! Mais c'est loin d'être la principale occupation, comment Kurt Warner a t-il réussi à transformer cette équipe de looser, en une équipe du superbowl ? Le génie suffit-il ? Je n'en suis pas sûr.

Nouvelle saison, 39 ans ça force le respect mais pas seulement. Kurt réalise 26 Touchdowns pour plus de 3700 yards, néanmoins rien ne prédestinait les Cardinals à se qualifier pour les playoff au vue de la pré saison (4 défaites en 4 matchs). Le déclic ? Sans l'ombre d'un doute le match remporté pour le compte de la 11ème journée face aux Vikings de Breet Favre et d'Adrian Peterson.

3 Touchdowns de Sir Warner au cours de ce match, une évaluation de 127.7, mais ce n'est pas le seul gros match de Kurt. Face aux Bears de Chicago Kurt avait dépassé les 130 en évaluation avec pas moins de 5 Touchdowns et seulement 260 yards de parcourus.

 

Les playoff sont désormais une évidence pour le vétéran des cardinals, l'équipe n'est pas bonne défensivement mais n'ayez crainte .. Kurt est présent.

Premier match des playoff face aux Packers de Green Bay, Hum les packers ça ne vous dit rien ? Comme un air de vengance pour Kurt.

Si le Cardinals vs Steelers était l'un des plus beau match de superbowl d'ailleurs, le Cardinals vs Packers est le plus beau match all time qui m'a été donné de voir. Il obtiendra par ailleurs la note de 97/100. Aaron Rodgers vs Kurt Warner, un duel au sommet et comme d'habitude, au poste de quarterback c'est toujours un mano à mano, mais à la fin c'est toujours Kurt Warner qui gagne.

 

Un mot sur Kurt ? 29/33 soit 4 passes ratés un pourcentage affolant les compteurs, bref il fait payer ce manque de confiance aux Packers lors de son début de carrière. 15 ans après la vengeance est terrible.  La Franchise de l'Arizona se qualifie pour la demi finale après avoir gagné ce match 51 à 45 en overtime.

Mais la suite sera impossible. Reggie Bush, Drew Brees, Pierre Thomas, Marques Colston, Jeremy Stockey. La défense des Cardinals va passer une sale soirée. Personne ne se démarque pour recevoir les passes stratosphériques de Sir Kurt, le score est sans appel : 45 à 14.

Kurt Warner déclarera peu de temps après qu'il mettra fin à sa carrière. Une carrière que dis je une ode, une oeuvre, une épopée. Nul doute que ce dernier sera introduit au Hall of Fame, puisque lors de ses 24 dernières années, 15 quarterback ont été introduits au Hall of fame et tous ont été moins impressionnants que Sir Kurt.